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jeudi 25 septembre 2014

La SNCF en grève pour une histoire d'apéro !

Deux agents SNCF qui avaient bu de l'alcool à un poste d'aiguillage passent en conseil de discipline, mercredi 24 septembre. Crédit : Kiev.Victor

Les usagers des lignes J et L du Transilien devront se débrouiller avec un train sur deux, mercredi 24 septembre, en raison d'une grève des cheminots. Le motif de ce mouvement : une sombre histoire de rhum et de pâte à crêpes...


Un train sur deux seulement circule mercredi 24 septembre sur les lignes J et L du réseau Transilien (Ile-de-France) de la SNCF, en raison d'un appel à la grève de 24 heures lancé par plusieurs syndicats (Sud rail, la CGT et l'Unsa). Un « mini » blocage qui devrait tout de même toucher quelques dizaines de milliers de voyageurs. Ces derniers seront heureux de connaître le motif de cette grève : soutenir deux agents convoqués cet après-midi en conseil de discipline pour avoir festoyé en buvant de l'alcool sur leur lieu de travail...
Cette petite bringue entre collègues serait passée inaperçue si lepoint.fr n'avait pas diffusé la vidéo en juin dernier. Les images, intitulées « Quand l'alcool coule à flots à la SNCF, les usagers trinquent », montraient des cheminots - présumés ivres - se délectant d'un rhum-piment-citron à un poste d'aiguillage sensible du réseau ferré de Paris-Ouest, un soir de février 2013. L'un d'eux y avouait avoir oublié de signaler l'entrée d'un train en gare. Six mois après le dramatique accident de Brétigny-sur-Orge, cette vidéo tombait au plus mal pour la SNCF.
Après une enquête interne, huit agents de la SNCF ont été sanctionnés : deux d'entre eux ont écopé d'une mise à pied de deux jours pour avoir bu de l'alcool ; quatre, d'une mise à pied d'un jour avec sursis pour ne pas avoir alerté la hiérarchie. Les deux derniers, un cadre opérationnel et un agent de maîtrise, en sauront plus sur leur sort cet après-midi.

De lourdes sanctions pour une soirée crêpes ?

Pour la CGT, l'affaire va trop loin et les sanctions sont disproportionnées. Les agents avaient ramené du rhum sur leur lieu de travail, non pas pour se saouler, mais pour faire des crêpes. L'un d'eux aurait alors proposé de préparer un cocktail, tellement épicé « que personne n'a fini son verre », explique le syndicat sur son blog (article inaccessible). D'ailleurs, poursuit la CGT, preuve que les agents n'étaient pas ivres, ils auraient « parfaitement géré » une situation délicate (des passagers occupaient les voies), trente minutes après le tournage de la vidéo. Des arguments dont la direction ne veut tenir compte. La CGT évoque « un sentiment d'injustice et d'irrationalité ». 

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