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mardi 28 août 2012

Ces personnalités qui ont changé le monde #5


Considéré comme l’un des pères de la microbiologie, Louis Pasteur s’est dévoué corps et âme pour faire avancer la science et la médecine. Au cours de sa carrière, il n’a pas seulement découvert le vaccin contre la rage, il s’est penché sur de nombreux domaines. De la fermentation au développement scientifique de la vaccination, Louis Pasteur a montré une détermination sans borne. 

Louis Pasteur, un élève très doué


Le 27 décembre 1822, Louis Pasteur voit le jour à Dole, dans le Jura. Toutefois, seulement cinq ans plus tard, ses parents s’installent dans la petite ville d’Arbois. C’est là qu’il passe son enfance et sa scolarité. Très tôt, il fait preuve d’un vif intérêt pour les leçons qui lui sont enseignées et ses capacités intellectuelles ravissent tous ses professeurs. Après des études au collège de Besançon, Pasteur espère intégrer l’Ecole Normale Supérieure de Paris. 

La tâche est rude, mais quelques années de préparation lui permettent d’atteindre son objectif et de se consacrer pleinement à la chimie et à la physique. Son attention se fixe plus particulièrement sur la cristallographie, qui devient le sujet de sa thèse. Ainsi, il pose les fondements de la stéréochimie. Couronné de succès, il obtient un poste de professeur à Dijon. Il enseigne par la suite à Strasbourg avant d’être nommé doyen et professeur de chimie à la nouvelle université de sciences, à Lille. 

De la fermentation aux maladies infectieuses


Dans le cadre de ses nouvelles fonctions, il entame des recherches sur le processus de fermentation et fait une découverte de grande ampleur : il prouve que les levures sont des micro-organismes responsables du phénomène. Il montre également que l’acidité du vin est causée par certaines bactéries. En 1857, le poste d’administrateur de l’École normale supérieure lui est proposé. Sans hésiter, il quitte Lille pour Paris. 

Passionné et déterminé, il pousse encore plus loin ses recherches. Celles-ci l’amènent à la conclusion que la théorie de génération spontanée ne peut s’appliquer au phénomène de fermentation. Il pense en effet que les micro-organismes qui en sont la cause possèdent une origine concrète et ne naissent donc pas de manière spontanée. La controverse avec Félix Archimède Pouchet naît et s’intensifie. Elle se clôt plusieurs années après, en 1864, lorsque Pasteur prouve la véracité de ses propos lors d’une conférence à la Sorbonne.Durant cette période, où il poursuit toujours ses études sur l’acidité du vin et de la bière, il met au point la méthode de pasteurisation. 

Très impliqué dans ses recherches, il fait preuve d’un autoritarisme mal accepté. Il voit alors son poste supprimé et se rend à Alès, en 1865. Il y étudie les causes de la pébrine, maladie des vers à soie qui devient de plus en plus inquiétante pour les producteurs français. Durant quatre années, il s’efforce de trouver le moyen de mettre fin à l’épidémie avant qu’elle ne détruise l’industrie française de la soie. Il découvre finalement le caractère héréditaire de la maladie et met ainsi au point un système pour empêcher qu’elle ne se propage. Dès lors, Pasteur concentre toute son attention sur les maladies infectieuses. 

Pasteur et la vaccination


Affecté par la maladie et l’abdication de Napoléon III, il n’en poursuit pas moins ses travaux. Il se consacre notamment à l’étude de la bière, comme pour clore ses recherches sur la fermentation. Après la publication de son ouvrage l’Études sur la bière et les conseils aux brasseurs, il tente d’entrer en politique. Bien qu’étant un homme impliqué et investi, sa candidature aux élections sénatoriales se conclut par un échec. La politique ne lui réussissant pas, il l’abandonne pour se pencher sur les travaux de Robert Koch. Après sa découverte du staphylocoque, son intérêt pour les maladies infectieuses, les épidémies et les contagions redouble d’intensité. 

Largement inspiré par ses recherches sur la fermentation, Pasteur est convaincu que les maladies infectieuses trouvent leurs origines dans des micro-organismes spécifiques. Il s’intéresse alors aux principales infections animales, à savoir le choléra des poules, le charbon des moutons et le rouget du porc. En collaboration avec Émile Roux, il découvre qu’après injection du microbe atténué du choléra aux poules, ces dernières n’attrapent pas la maladie. Elles finissent même par y résister. Il récidive donc sur un troupeau de mouton afin de les protéger du charbon. C’est une réussite, qui l’encourage à poursuivre sur cette voie. 

Louis Pasteur s’attaque également à la rage. Après quelques expériences sur la salive et les moelles épinières infectées, il conclut que la maladie se situe dans le système nerveux. Il finit par obtenir, non sans mal, une forme affaiblie du virus, et malgré le succès des inoculations sur l’animal, il  redoute de l’utiliser sur l’homme. Mais lorsqu’un jeune alsacien mordu par un chien enragé frappe à la porte de son laboratoire, Pasteur prend le risque. L’enfant est sauvé. 

De ce formidable succès naîtra l’institut Pasteur, inauguré en 1888 et dédié aux recherches contre la rage et autres maladies. Homme actif et énergique, il refuse de prendre sa retraite et dirigera l’institut jusqu’à son dernier souffle, qu’il expirera le 28 septembre 1895. 

À force de persévérance et de passion, Louis Pasteur s’est consacré à de nombreux domaines d’études scientifiques. Après avoir découvert les méthodes de conservation alimentaire, il s’est porté au secours des éleveurs français en contrant les pires maladies infectieuses animales. Parmi tous les services qu’il a rendu à la médecine, Louis Pasteur reste avant tout ancré dans les esprits comme le père du vaccin contre la rage. 




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