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mercredi 4 avril 2012

En finir avec le mal des transports




En voiture, en train, en avion ou encore en bateau, le mal des transports est très fréquent en particulier chez les enfants de 3 à 12 ans. Mais pourquoi l’organisme est-il à ce point déboussolé ?
Le trio de l’équilibre
Pour se situer dans l’espace et réagir face aux mouvements de l’environnement, l’organisme dispose de plusieurs sources d’informations :
  • Mal transportsLa perception visuelle est la plus évidente, elle situe notamment notre corps par rapport au plan de l’horizon ;
  • La perception du déplacement de l’organisme se fait grâce à l’oreille interne, un organe double situé de part et d’autre de la boîte crânienne. Chacune est munie de capteurs neurosensoriels constitués par des cellules ciliées contenues dans trois canaux semi-circulaires dirigés dans les trois directions de l'espace. Une série de petites billes (otolithes) situées sur les cellules ciliées roulent selon les déplacements de la tête. En roulant, elles informent les cils des déplacements. Les cils transmettent ces informations au cerveau qui donne aux muscles des ordres pour réagir correctement et se maintenir en équilibre ;
  • La perception de notre corps dans l’espace apportée par de nombreux récepteurs situés dans les muscles. On parle de sensibilité "proprioceptive".
Il existe également des connexions entre ces centres de l'équilibre et les noyaux du nerf vague (pneumogastrique), ce qui explique l'existence de nausées et de vomissements lors du mal des transports ou lors des vertiges.

C’est le cerveau qui organise tout !

Toutes ces informations sont transmises au cerveau où elles sont analysées, comparées, évaluées et répertoriées afin de donner la position du corps dans l’espace. Mais lorsque les informations paraissent contradictoires, l'organisme est incapable de juger réellement de ce qui se passe. C'est le cas lorsque vous êtes assis dans un train à quai et à l'arrêt, et que vous en regardez un autre partir. Vous avez alors l'impression que c'est votre wagon qui s'en va. Le regard doit alors se fixer sur quelque chose de précis (horloge, pilier, etc.) pour distinguer que vous êtes immobile et que c’est l'autre train qui part. C'est ce type d’inadéquation qui provoque "le mal des transports".
Les symptômes de ces affections sont bien connus et évoluent généralement par paliers : dans un premier temps, la personne ressent un léger malaise, souffre de nausées et d’une légère somnolence. Chez les enfants, le visage devient pale et la parole rare… Ensuite, les nausées deviennent plus présentes, la salivation plus importante ainsi que la sueur. Des vertiges peuvent enfin précéder des vomissements parfois douloureux, avec des sensations de froid.
Les enfants de 3 à 12 ans et les femmes sont particulièrement touchés par ces troubles. Si tous les modes de transport peuvent l’occasionner (même les transports les plus exotiques comme à dos de chameau ou d’éléphant…), c’est bien la mer le premier pourvoyeur de ce type de désagrément. Le fameux "pied marin" n’intervient généralement qu’après deux ou trois jours d’adaptation. Ces sensations peuvent être favorisées par d’autres facteurs extérieurs : certaines odeurs, la chaleur, le confinement ou des bruits trop importants.




Les astuces anti-vomi

Pour les personnes sujettes au mal de transport, les voyages ne sont jamais une partie de plaisir. Pour tenter de les rendre plus supportables, un minimum de précautions s’imposent.


On peut regrouper ces différentes recommandations autour de 5 grands principes :
Réduire l’exposition au minimum :
  • Astuces anti-vomiEn voiture, si la route est longue, faites des haltes toutes les heures. Ce rythme casse la moyenne, mais pas la voiture ! Et le confort des passagers s’en trouve largement amélioré.
  • Si vous êtes sujet au mal de l’air ou de mer, privilégiez les places au milieu du cockpit ou du bateau, où le mouvement est minimal ;
  • Veillez à être bien calé, en réduisant au minimum les mouvements de la tête et du corps ;
  • Si le besoin s’en fait sentir, installez-vous en position semi-couchée et fermer les yeux .
Limiter son champ visuel :
  • Evitez de lire durant le trajet, ou de fixer votre regard sur un objet en mouvement ;
  • Fixez votre regard sur l’horizon ou un point stable à l’extérieur du véhicule. Cette dernière technique est employée par les pilotes d’avion qui font de la voltige aérienne. Lorsque le système de régulation de l’organisme ne trouve plus ses repères spatiaux, c’est la volonté de l’individu qui doit prendre le dessus. Les pilotes conseillent de ne se fier qu’à ses yeux, en fixant un point jugé immobile comme le cockpit, l’horizon ou la route. Ils conseillent aussi de ne plus tenir compte des sensations que l’organisme ressent. Ainsi, seuls les yeux informent le cerveau de ce qui ne se déplace pas dans l’espace. C’est pourquoi certaines personnes, victimes du mal des transports en tant que passagers, sont très à l’aise comme conducteur. Le fait d’anticiper avec les yeux les mouvements que le corps doit subir élimine la plupart des troubles de l’équilibre.
Jouer sur l’environnement immédiat :
  • Ne mettez pas le chauffage trop fort et laissez les fenêtres entrouvertes pour l’air se renouvelle à l’intérieur du véhicule ;
  • Le niveau sonore n’est pas à négliger. Il accroît l’anxiété et ce phénomène est important dans le mal des transports. Aussi, si possible, préférez l’autoroute où les bruits transmis au véhicule sont moindres. Evitez de mettre la radio trop fort. Au besoin, prévoyez des boules antibruit ;
  • Les vibrations et l’exiguïté sont autant de facteurs favorisant la survenue de ces troubles. Si cela est possible, essayez de les supprimer ;
  • Ne grondez pas votre enfant s’il est victime du mal des transports. Cela augmenterait son stress…
Réduire l’ampleur des mouvements :
  • Demandez au conducteur de conduire avec le moins d’accélérations ou de décélérations possibles. La conduite calme est gage de tranquillité et de sécurité pour tous les passagers. Et puis, en période de vacances, n’hésitez pas à prendre votre temps ! On ne répète jamais assez que le voyage lui-même fait aussi partie des vacances.
Ne pas se focaliser sur ce trouble :
  • Essayez de vous distraire de ce mal des transports en vous occupant l’esprit (organiser des jeux avec les enfants, en chantant, etc.) ;
  • Si possible prenez le volant ou la barre…
Quant à l’alimentation, il est recommandé de réduire la quantité d’aliments ingérés en une fois, de consommer souvent de petites portions et d’éviter de boire de l’alcool. Les preuves scientifiques à l’appui de ces recommandations sont moins certaines.
Si les vomissements sont très importants ou surviennent chez un jeune enfant, prévoyez avant le départ une boisson de réhydratation. Après de nombreux vomissements, donnez à boire cette solution réhydratante à votre enfant à raison d’un verre ou deux de temps en temps. Puis, dès que vous le pouvez, faites-lui prendre un repas assez solide. N’oubliez pas que des traitements efficaces existent et que certains ont une réelle efficacité préventive. N’hésitez pas à en parler à votre pharmacien.

Merci docti

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