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dimanche 15 avril 2012

Marseille remporte la coupe de la ligue


Avec ses possibilités du moment et une envie supérieure à l'OL, l'OM est allé chercher sa troisième Coupe de la Ligue (1-0) en trois ans, samedi au Stade de France. Les Marseillais la méritaient plus que les Lyonnais, trop timorés et attentistes. Décryptage.





On sait encore jouer au foot." Vendredi, Rod Fanni n'avait pas complètement tort. Pas totalement raison non plus. Mais au moins, les joueurs de l'OM avaient encore envie d'en découdre. Samedi soir, l'OM a affiché une "motivation" sans commune mesure avec celle qui l'animait ces derniers temps. Cette finale était "une belle occasion de se surpasser". Pour s'adjuger une troisième Coupe de la Ligue en trois ans, ils ont effectivement dû se surpasser. Surmonter leurs limites physiques. A l'arrivée, rien d'exceptionnel, mais avec leurs moyens et leurs lacunes du moment, ils ont relevé la tête. C'est comme ça qu'ils ont terrassé Lyon en prolongation (0-1).
Face à l'OL, les Phocéens ont d'abord exercé un pressing tout terrain. Pris à la gorge, étouffé par l'engagement marseillais, le 4-4-2 rhodanien a d'abord subi. Il l'avait manifestement prévu. Mais sans doute pas dans de telles proportions. Pendant une demi-heure, l'OL n'a pas vu le ballon. Jugez plutôt : 66% de possession en faveur des Marseillais. A cet instant, l'OM avait confisqué le cuir avec une précision et une application incontestables, tout juste contrariées par des renversements de jeu parfois approximatifs. Ses 82% de passes réussies n'étaient qu'une preuve matérielle de cette impression visuelle.  
Lyon, les contres et c'est tout
Si Marseille a monopolisé le ballon dans les grandes largeurs, il n'en a pas fait bonne usage pour autant. Pour dire les choses, l'OM a joué à la baballe. Il est apparu inoffensif. Les montées de Rod Fanni, plutôt tranchant dans son couloir droit, et de Cesar Azpilicueta, de l'autre côté, ont pourtant offert des solutions à une attaque statique. Le quatuor Valbuena-Amalfitano-Ayew-Rémy n'avait plus d'essence dans le moteur. Ça s'est vu, franchement. Et c'était, on le répète, dans les desseins lyonnais. Archi-dominé dans la possession, l'OL a pris un malin plaisir à jouer les contres à fond. Une aubaine pour le tandem Lisandro-Gomis ? Pas vraiment. Le duo offensif de l'OL était trop isolé pour troubler l'imperturbable Nicolas Nkoulou. Même si le centre-tir de Bastos -seul "éclair" d'une première période tristounette- a bien failli se transformer en offrande (41e).
Incapable de s'approcher du but rhodanien, l'OM s'est donc résolu à revoir ses plans après la pause. La bande à Deschamps s'est alors décidée à jouer plus bas. A laisser davantage le ballon aux Lyonnais. Ce choix était aussi sûrement une nécessité : physiquement, les Phocéens semblaient plus limités que les Rhodaniens. Le stratagème, volontaire ou non, a eu un mérite : celui de durcir les offensives marseillaises. Jusqu'à cette frappe enroulée de Valbuena (62e), elles n'avaient pas trop inquiété Hugo Lloris. Le gardien lyonnais le fut beaucoup plus deux minutes plus tard, quand la tête de Morgan Amalfitano, déviée par ses soins, s'est écrasée sur son montant droit (64e). Une occasion, une seule, aurait pu suffire à l'OM. Sa maladresse, récurrente depuis deux mois, l'a poussé en prolongation. En moins de huit minutes chrono, Brandao y a remédié (0-1, 105e). Le Brésilien venait de suppléer un Loïc Rémy à bout de forces. Les dix autres Marseillais tiraient la langue depuis longtemps. Mais comme enchantement, ce but les a reboostés. L'OM tenait trop à sa coupe pour la laisser filer.


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